Sarah LE CLERC

gris Doctorante en Economie
gris Institution : INRAE
gris Mail : sarah.le-clerc@inrae.fr 

Sujet de thèse :
« Engagement individuel des consommateurs en faveur de l’agriculture biologique : coût généralisé et impact sur l’environnement« 

Encadrants :

  • Valentin Bellassen (DR, INRAE)
  • Marion DRUT (MCF, AgroSup Dijon)

Résumé de thèse :

Les Français ont une image très favorable de l’agriculture biologique : 87% d’entre eux lui attribuent des bénéfices environnementaux et 82% pensent qu’elle est meilleure pour leur santé (Agence Bio, 2020). De plus, ils ont l’impression d’en consommer énormément : 75% des Français déclarent consommer des produits bio au moins une fois par mois, et selon le type de produit, entre 62% et 89% de ces consommateurs fréquents disent consommer le plus souvent l’alternative biologique (Agence Bio, 2020). Cependant, la part de marché des produits biologiques ne représente encore que 6% du marché alimentaire (Agence Bio, 2020). Si l’on s’intéresse aux achats réels plutôt qu’aux achats déclarés dans les enquêtes d’opinion, seuls 6% des consommateurs achètent régulièrement l’alternative bio pour plus de 5 produits, et 0,8% pour la moitié du panier alimentaire (Lambotte et al., 2020). Du point de vue du consommateur, les barrières à une transition vers un panier alimentaire majoritairement bio restent importantes : le prix est la première barrière citée, suivie de trois barrières informationnelles (doutes sur la fiabilité du label, doutes sur la valeur du label et méconnaissance du label). C’est sur ces deux types de barrières que ce projet de thèse entend travailler. Concernant le prix, il s’agira d’évaluer le coût interne généralisé – c’est-à-dire pour le consommateur – d’une consommation orientée vers l’agriculture biologique afin de mesurer l’ampleur du surcoût. Pour les aspects informationnels, l’objectif est de quantifier le levier que représente le choix du consommateur sur l’impact environnemental de son alimentation. Pour ce faire, cette thèse est structurée en trois parties : le concept de coût généralisé appliqué au budget alimentaire, la prise en compte de l’occupation des sols dans les impacts environnementaux de l’agriculture biologique et, sur cette base, l’évaluation quantitative des leviers informationnels dont dispose le consommateur pour réduire son impact environnemental.