Le CESAER, un labo bas carbone
Le CESAER est engagé dans une réduction des émissions carbones liées à ses activités. L’objectif est de diviser par deux nos émissions liées au transport aérien entre 2019 et 2024. Pour y parvenir, nous nous sommes dotés d’outils pour mesurer les émissions aériennes et distribuer un quota collectif en priorité à ceux et celles qui en ont le plus besoin (ex. jeunes chercheurs, etc).
Nous rejoignons ainsi les initiatives prises par de nombreuses équipes de recherche dans le cadre du mouvement « Labo 1.5 ».
Une volonté collective de réduire les émissions de gaz à effet de serre
Tout a commencé en septembre 2019. Sur proposition d’un collègue en Assemblée Générale, un petit groupe de volontaires s’est mis en place pour travailler sur la démarche « labo bas carbone ». Pour identifier les motivations des agents et les leviers d’action qui faisaient le plus consensus, une enquête interne a été menée. Celle-ci a montré que nous étions prêts à faire un effort collectif pour avoir des pratiques de recherche plus durables.
En tant que chercheuses et chercheurs en sciences humaines et sociales, ce sont nos déplacements qui sont les plus émetteurs de gaz à effet de serre, notamment les missions éloignées : 65% de nos émissions de CO2 proviennent de 25% des missions impliquant un voyage en avion. En analysant les missions des années précédentes, nous avons identifié et comparé plusieurs options de réduction des émissions de CO2 pour en évaluer l’impact. L’enjeu ? Trouver une solution qui soit en cohérence avec l’inscription internationale de notre laboratoire et qui respecte les engagements de chacune et chacun tout au long de sa carrière, tout en incitant à des pratiques plus vertueuses en termes de déplacement.
En octobre 2021, nous avons voté en Assemblée Générale un mécanisme d’allocation d’un quota collectif d’émission carbone pour les trajets en avion, assorti d’une obligation de prendre le train quand cette alternative ne rallonge pas le trajet de plus de 6 heures.
Concrètement, comment ça marche ?
Tout d’abord, pour les destinations pour lesquelles le train n’ajoute en général pas plus de 6h (c’est-à-dire plus ou moins les pays limitrophes de la France), les ordres de missions impliquant l’avion sont rejetés sauf dans le cas où une copie d’écran démontre que le train rallonge le trajet de plus de 6h. Ensuite, pour toutes les missions comprenant un trajet de plus de 3h30 en avion, une demande via un formulaire automatisé est remontée à la direction de l’unité. Tous les 4 mois, ces demandes sont validées ou mises en attente, en appliquant les règles de priorités votées en AG. Le quota a été calculé à partir d’une moyenne annuelle des émissions entre 2017 et 2019. Il est de 39 tonnes de CO2 pour 2022 et sera réduit à 31 tonnes en 2023 puis 19 tonnes à partir de 2024. Les critères d’attribution du quota ont été validés collectivement. Ils pourront être revus chaque année par le conseil de laboratoire. Ils sont simples pour faciliter les prises de décisions et assurer la transparence de l’allocation. Ils comprennent notamment la représentation du laboratoire dans les projets internationaux, la durée du séjour, le moment de la carrière ou encore les émissions des années précédentes du demandeur et interviennent dans un ordre préétabli. Ainsi se trouvent valorisés les séjours longs, riches en collaboration internationale et les déplacements des doctorants, post-doctorants ou des chercheurs préparant l’HDR.
Présentations et outils
Les résultats de l’enquête de janvier 2020
Le questionnaire correspondant au format Limesurvey et au format word
Premières proposition à l’AG de janvier 2021
Présentation et vote à l’AG d’octobre 2021
Outil de remontée des demandes de vol, avec calcul automatique des émissions associées
Mail de rappel de la direction envoyé tous les 4 mois.
Si vous souhaitez plus d’informations sur la démarche, n’hésitez pas à contacter le laboratoire.