Ce projet de recherche agro-écologique est présenté par le Département de la Recherche Agronomique du Service du Développement Rural de Polynésie Française en collaboration avec l’UMR Agroécologie et la plateorme GenoSol de l'INRA de Dijon (écologie des communautés microbiennes des sols), l’UMR IGEPP - INRA/Université de Rennes (entomologie, chimie des plantes, lutte biologique) et l’UMR LAE - Université de Lorraine/INRA de Nancy (écophysiologie végétale, phytochimie du métabolisme secondaire).
Il s’inscrit dans le cadre du développement d’une agriculture durable en Polynésie française où il existe une volonté des pouvoirs publics de favoriser le développement d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement, notamment par la réduction des intrants (fertilisants et pesticides), afin de réduire la pollution, les risques pour la santé humaine et les impacts négatifs de l’agriculture sur la biodiversité.
Le projet s’intéresse à la fertilité des sols dans les systèmes de culture maraîchère (choux, tomates), son maintien, ses améliorations au travers des pratiques culturales. L’approche pluridisciplinaire nous permet de mesurer les interactions entre les modifications du compartiment souterrain et aérien. L’hypothèse posée est que les pratiques agronomiques vont modifier la diversité des communautés microbiennes dans le sol notamment celles qui interagissent avec la plante au niveau de la rhizosphère. Ces changements de diversité sont accompagnés de modifications d’activité au niveau de la rhizosphère qui peuvent modifier, au niveau des parties aériennes, les relations tritrophiques plante-ravageurs-auxiliaires et donc participer à la protection des plantes.
Deux échelles expérimentales complémentaires sont proposées :
- à l’échelle de la plante en pot en conditions contrôlées (abris de culture), l’étude s’intéresse aux mécanismes physiologiques des interactions : étude comportementale des insectes et mesure des composés de défense (volatils ou non) induits par les phytophages chez les plantes (dont CVI = composés volatils induits ou HIPV = herbivore-induced plant volatiles).
- à l’échelle de la parcelle sur un suivi longue durée (supérieur à 5 ans),l'étude porte sur les interactions en termes de peuplement et de dynamique des populations de ravageurs et d’auxiliaires.