AliDuTerr

Alimenter durablement les territoires : approvisionnement, transformation et consommation

 

La compréhension de la transition vers des systèmes alimentaires nécessite d’intégrer simultanément différentes thématiques – changements des pratiques agricoles, logistique et flux d’approvisionnement, restauration collective, prix et gouvernance du foncier, analyse des filières et de leur triple performance, labels de qualité – et une approche pluridisciplinaire. L’objectif de ce projet est de poser les premiers jalons de l’intégration de ces thèmes en se focalisant sur deux aspects des processus de transition : 1) la transformation et l’approvisionnement et 2) les choix du consommateur.

 

Un séminaire : la pluridisciplinarité scientifique à l’épreuve de la transition alimentaire

 

Trois thèses

Trois jeunes chercheurs dijonnais travaillent sur ces thèmes au travers de trois thèses inter-dépendantes, dont une et demie financée par le projet AliDuTerr.

1. Une demie-bourse de thèse pour étudier la place des filières alimentaires de proximité
La disponibilité de données sur l’approvisionnement est un maillon faible dans l’évaluation de la durabilité des systèmes alimentaires. La principale raison est que l’information est dispersée et privée : centrale d’achat, grossiste, hypermarchés, supermarchés, etc. Afin de dépasser cette difficulté, nous souhaitons utiliser deux stratégies. La première consiste à limiter la recherche uniquement sur l’approvisionnement urbain. La seconde consiste à croiser plusieurs sources de données et des enquêtes de terrain, afin d’obtenir des estimations fiables. Les objectifs de la thèse sont de mesurer et réaliser un diagnostic des flux d’approvisionnements et d’estimer la contribution des filières alimentaires de proximité. De ce point de vue, la réflexion sur la transformation locale, qui mobilise des technologies classiques ou innovantes, est un enjeu important pour maintenir la production agricole proche des agglomérations.

2. Une bourse de thèse pour étudier les choix du consommateur
Une fois que des aliments ont été produits, transformés et acheminés durablement, qu’est-ce qui pousse les consommateurs à les préférer à des produits ou circuits standards ? Cette question est examinée par deux disciplines complémentaires : l’économie et la sociologie.
Côté économie, une typologie des consommateurs est en cours de réalisation, suivant la quantité de produits de qualités consommés sur différents postes alimentaires. Sur cette base, on examinera théoriquement et empiriquement si les consommateurs se posent la question du « manger moins mais manger mieux », notamment en fonction du prix relatif des aliments.
Du côté de la sociologie, nous explorons cette question au travers des relations qui se nouent entre producteurs et consommateurs. Ce travail porte sur diverses modalités de mises en relation : des plus traditionnelles aux plus innovantes (nouvelles technologies de l’information et de la communication). Ces relations entre consommateurs et producteurs/filières et les changements qu’elles induisent sont observés sur la base de méthodes qualitatives.

Notre terrain d’étude principal est Dijon Métropole et son bassin d’alimentation, la Bourgogne Franche-Comté.